Question récurrente et légitime : Quel est l’impact de l’âge sur la recherche d’emploi et comment aborder cette étape dans les meilleures conditions ?
Il faut se rendre à l’évidence : plus on avance en âge et plus la recherche d’emploi est complexe.
Et l'on est aujourd’hui considéré comme sénior dans le monde de l’entreprise à partir de 45 ans alors qu’il « reste » au moins 20 ans à travailler…donc à mi-carrière…
De plus, avec la loi « Macron » et le plafonnement des indemnités de licenciement, il est devenu simple et relativement peu coûteux pour une entreprise de se « séparer » de certains employés, les séniors notamment, sans cause réelle et sérieuse.
Selon le dernier rapport de la DARES paru le 25 octobre 2018, sur un an le chômage a d’ailleurs reculé en France de 1,2% mais il a augmenté de 0,2% pour les plus de 50 ans…
Passé ce constat, quelles attitudes, quels conseils à donner « aux séniors de plus 45 ans » et en particulier à ceux qui ne sont plus en poste.
Tout d’abord sachez que les 3 critères majeurs de sélection sont « l’expérience du métier », « la personnalité » et « la maîtrise des langues (dont l’anglais) ».
Et bonne nouvelle, ces critères ne sont pas liés à l’âge !
Sur l’expérience métier, vous ne pouvez pas faire grand-chose à court terme.
En revanche la personnalité, c’est quelque chose qui se travaille et c’est là que se joue l’essentiel. Il faut travailler sa qualité de présence en entretien. Faites-vous aider par des coachs, regardez sur le web les conseils avisés des professionnels du domaine.
Et enfin l’anglais. Si vous n’êtes plus en poste, que vous avez un peu de temps et que votre anglais est juste (moins de 750 au TOEIC), prenez des cours d’anglais ou partez en immersion dans un pays anglophone.
Ensuite, il faut tenter d’oublier son âge et tenter de le faire oublier.
Aujourd’hui les organisations sont de plus en plus horizontales, on travaille en mode projet. Le sujet pour un responsable d’avoir à manager un collaborateur plus âgé se pose de moins en moins.
Et le quinquagénaire d’aujourd’hui n’est pas le quinquagénaire d’hier.
Alors ne vous mettez pas de barrière.
Car le moteur n’est pas lié à l’âge.
Ce qui est primordial, c’est l’histoire que l’on raconte à son sujet.
Comment donner un sens à ce qui s’est construit et quelle est sa capacité à se projeter dans son futur challenge?
La notion d’apprentissage est très importante. Les entreprises recherchent des « learners » et non des « knowers » qui savent tout et qui ont tout vu. Il faut montrer comment vous avez réussi à évoluer, à vous adapter à des organisations ou à des changements de postes.
Et enfin après 45 ans, vous savez ce que vous aimez faire.
Vous devez poser beaucoup de questions, c’est rassurant pour un consultant RH ou votre futur employeur.
Vous ne devez pas aller dans un environnement où vous n’allez pas être bien.
Il faut notamment être très vigilant sur la culture d’entreprise : le niveau d’autonomie locale, la culture du résultat, les relations entre les collaborateurs…
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